VERSAILLES ANNÉE ZÉRO

JE MÉPRISE L'AMOUR
J'AIME BEAUCOUP LA VIANDE
SAUF SI C'EST SOUS LA PLUIE
QUAND ELLE EST BIEN CUITE


Fatalement et comme il est inhumain d'être libre je vous reviens. J'ai pensé m'allonger tout doucement sur le lit de mes pensées puis naturellement contempler l'euphorie qui règne dans ma salle d'attente et parfois pointer du doigt ce qui m'irrite au crâne. Grotesque baliverne.

Je reprends, tout de romain rouge vêtu, et d'une main résignée par une plume trop lourde à contenir, le récit versatile de l'extrême vacuité de mon être, piégé dans ma versaillaise situation.

La rentrée s'avance et avale tout sur son passage, je suis pour un an de plus militairement estudiantin, comme le porte à croire l'incommensurable austérité des façades du Lycée.

Cependant, ce n'est pas l'objet du fulgurant désir qui m'amène à débroussailler cette rouge page, mais quand on s'emmerde violemment on explore sans peine tous les recoins du vide.

JE M'AIME BEAUCOUP MIEUX
ON PEUT ÊTRE POÈTE
PLUS QUE TOUS LES AUTRES
S'OBLIGEANT À L'ENNUI


Comment peut-on avoir "l'ambition" être critique ?

??

Merde. Au secours. Je suis fatigué. N'empêche que je ne vois pas en quoi la prépa nous aiderait à sortir héroïquement de la voie de formatage sur laquelle nous ont insidieusement conduit nos savoureuses années de lycée, m'enfin.

Toujours est-il qu'au quatorze septembre au soir ressembleront bien d'autres soirs.

Il est bien tard, les arbres poussent
Les souvenirs mûrissent
On a parlé dans des jardins d'été qui se nie
La nuit se noircit dans mes yeux qui baillent

T'inquiètes, ça va bientôt devenir intéressant

Je suis venu te dire que je m'en vais


La renaissance haschichine désormais se fera par tradition orale qu'on se le dise mes voiles s'essoufflaient je m'en vais donc comme j'étais venu et comme je quitte Paris pour un moment je quitte cette escale rouge à jamais sur le quai du dernier port où se sècheront les bavures de mon encre d'écume je laisse ces derniers regards en attendant que le chemin de terre m'emmène vers le Finistère je prends ma powêsie et m'en vais sans rien dire si ce n'est qu'à l'avenir nous nous retrouverons dans quelque libraire où au hasard d'une rue pour parler de la vie et du monde qui choit c'est promis


maintenant les yeux morts hélas oui je vous quitte
tandis que mes pas mornes suivent l'inconnu
le lieutenant se saborde et saigne sur la crique
quel mois spécial alors ce juin que j'ai vécu
**
**
ADIEU
ADIEU

ANTI-STYLE

Si l'heureux cueille et avance à grandes foulées pour mieux tomber de temps à autre, il ne sera qu'une vulgaire œuvre de jeunesse à l'instar de l'ensemble de mes écrits poèmes et articles ici postés et encore gorgés de certains clichés tenaces ou claudiquant par quelque négligence stylistique ou penchant regrettable pour tout ce que tout le monde a toujours voulu.

Maintenant, le style, le vrai, universel c'est impossible, mais le style éclatant qui rouvre grand les portes de la poésie et de la perception que l'on avait plus. non pas celui hermétique ou dit trop élitiste pour que l'on n'y décèle guère l'homme qui se regarde écrire mais le style où chaque obstacle est franchi et affranchi avec aisance et où subitement les vers explosent comme un flash sorti des profondeurs de la nature. Le style qui donne le premier émoi qui recrée comme chez Bonnefoy la vision de l'enfant mais non pas enfantine du monde géant qui soudain s'illumine.


Le style et pour cela la purge la vidange le dégraissage le nettoyage propre et net d'abord du vers qui est le mien. Accoucher de l'horrible et dénaturer le vers pour y mettre tout ce dont d'habitude il s'écarte. Racler la cuve poétique de toutes les moisissures que ma plume depuis trop longtemps nourrissait sans scrupules. Redevenir l'amoureux de l'instant et revenir au vers nouveau se fait dans les larmes et les soupirs demandez à Maupassant pour qui n'est pas né dans une lampe qu'aurait frottée Wilhelm l'ancien plombier.

(d'abord lutte dispute et soi-même engagé dégager comme forçat d'une traite enfin pour y finir seulement qu'une fois peut-être sera là suffisante belle ou pas exécrable sinon vaine pour qui les yeux ralentissent dessus ces quelques pierres séchant infiniment puis et j'aurai ma part terminé parce que les pouvoirs de naître avant sera dès l'or nouvellement incarné d'été l'esthétisme)

Pour ce faire sans encombres c'est un recueil ainsi qui va désannoncer tout ce que sera plus tard ma poésie un recueil en guise de fosse ou de vide ordures ou seront déversés tout simplement mes relents dégoûtants d'humanité platement sophistiquée ; pas de meilleure formule n'est-ce pas ? je vous aimais.

Ce sera comme un recueil travaillé par les mains malhabiles d'un apprenti charpentier qui ne sait pas écrire, ce sera la dénaturation du vers et l'assassinat du poétique, cela sera l'anti-style.

la clope de 22h43

elle au moins, n'en a pas après mes cheveux

le baiser des roses


Le manque

Déjà que le soleil s’en est allé chez des gens sombres
Alors que dans ma chambre il n’y a ni lueurs ni ombres
Les corbeaux sous la lune déambulent en croassant
Et couvrent tous tes mots qui vont se noyer dans l’étang


Je ne vois que ma peine qui m’appelle de surcroît
Plantée comme une lame invisible dans la paroi
De la nuit maturée par une lune timorée
Où se cachent des souvenirs mauves déshonorés

L’étreinte manquée de nos voix s’est ancrée dans mon rêve
Cette calèche ailée qui a perdu toutes ses fèves
Ne transporte qu’un laconique filet de pensées
Dénué de tous les charmes qui dans nos yeux dansaient

Des giroflées kaléidoscopiques maintenant
Se gonflent et se dissolvent dans mon noir plafond ronflant
L’heure est alors hilare pour l’opportuniste diable
Qui prit entre ses dents mon cœur et l’incendia bleu

J’étais jeté taiseux à des mondes démoniaques
Démuni j’errais seul sans aile et sans ammoniac
Sans aucun autre ersatz que l’image de ce seul feu
Ce seul doux feu paisible qui m’arrache au monde hideux

Eloge de la paresse - prologue


Paris vous apprend l'art de se glisser subrepticement derrière la plus belle fille qui paiera votre transport avec les communs.
je vous ai vu faire dit la jupe rouge dans un accent allemand suffisamment faible pour qu'il en devienne charmant, je suis innocent suffit à provoquer l'éclat de rire des trois valseuses d'outre-rhin. péronnelles.

au commencement était le bar le syphax, ligne 12 métro notre dame de lorette sortie rue chateaudun, une longue rue parcourue par des chauffards à gyrophares bleus allant tout azimut. le syphax donc, modeste et Nième bar où la porte des toilettes reprend l'inusable paire de panneaux battants qui faisait tout le rustre chaleureux du saloon de lucky luke.

mais voilà, au syphax on se pousse on se cogne on reste debout et on siffle à tue-tête un air inconnu qui nous est resté dans la tête depuis que l'on se l'est accaparé sans s'en rendre compte en passant devant un club obscur de pigalle la blanche.

on sifflote on sirote on rigole un peu on fume on parle anglais avec casey l'américain séropositif et l'on se dilate lentement l'air de rien dans une joie hermétique et sereine.

- and do you like parisian way of life ?
- mmm... je vais aux chiottes
- what ?
bruit de pas s'éloignant..

frustrations et fleuves lents

Un jour d'orage saignant
nous accueilliions les oiseaux
et les amantes
et le tonnerre oh cri radieux
par les volutes s'égarait je murmurais à
la fenêtre ces paroles rondes
mais enfin l'enfer frisait-il la folie ?
*
Sur mes cheveux tu te balances dans le
lustre
oui madame ses chevilles et le plafond
l'après-midi tout à coup commença puis finit
dorénavant nous ne nous suspendrons plus aux lustres
mais aux ombrelles
*
Paradoxalement si la chair du paon est imputrescible
l'humaine mollasse déshabille son sein qui
s'effiloche en volutes irisés par la brume cristalline
alors que son regard charnel s'incarne et
s'avance à travers votre chair contractée
*
L'abysse chaleureux de sa chair s'ouvrait pour
nous autres, sacrifiés pour le spectacle
mais la rougeur des plaies restait suspecte
ah mais ! pourtant ! ne pas s'en faire
lui enfourner sinon rien
désormais
veilleur, valeureux combattant
j'arrive
, nu, pendant que
l'ombrelle est en feu
*
l'or fondu qui s'étale
m'excite
et m'invite au delà de la
pénombre tacite qui sue à
grosses gouttes vénales
dans l'air, éparses et parsemées
le long de ta colonne et des
creux érogènes cachées dans
ton corps hallucinogène
ma belle
ma seule
liqueur
exotique ma barque
féerique
la nuit
sous la lune

la clope de 17h09

J'ai un problème, je suis d'accord

vacaciones

- Yo
- Yo
- Il est quelle heure ?
- 16h30
- sucré ou salé ?
- sucré
- ok
17h00 :
- il reste deux feuilles
- et plus qu'une clope
- qu'est-ce qu'on fait ?
- =)
- =D
17h30 :
- On se mate un épisode de cowboy bebop ?
- vas-y
MUSHROOM SAMBA !
18h00 :
- c'est chaud pour Nadal, il perd
- tant mieux, ça va devenir intéressant
18h15 :
- c'est bon j'ai les yeux ouverts
18h30 :
- j'ai des M&M's, ça va être une journée saine
18h31 :
- une soirée !
...
- il est quelle heure ?
- pffff, je sais pas
Que dit-on que le temps passe vite quand on s'amuse, que le temps c'est de l'argent, que l'amour n'existe pas, que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, que les soupirs sont malpolis, que le monde tourne en rond, que l'on ne pense qu'à soi, que les frontières sont tracées, que le jour et la nuit sont différents, que les rêves n'ont pas d'importance, que le soleil éclaire, qu'il n'y a que des toits inaccessibles pour les communs, qu'il y a des communs, que c'est la crise.
Je dis que l'or n'existe pas, que la vie n'est pas un mot, que le temps répand l'art et son arme est l'amour, qu'il est universel d'être seul, qu'il est précieux d'être lent, que la lune et le soleil sont confondus en poésie, que le vieil inconnu est une icône lettone (cf Alnis Stalke, Broken line) que Mallarmé ne pouvait qu'être planqué, que la photographie déjà se paralyse, que l'âcre irise autant que l'astre et que la crise n'est qu'un mot plein de ketchup qu'on passe de bouche en bouche pour avoir le goût du monde, que les voyants s'éteignent, que les voyantes apparaissent enfermant toutes les muses dans une boule de faux cristal.
jah so fon
dadou

incendie rue meurein

au clair jour de printemps
lille ouvre ses bras amples
et brûle les goudrons
les tabacs et les temples
à l'aube vers 16h00
la rue respire enfin
de souffre et de chaleur
de soleil vert et fin
la brise est attendue
cette soirée arrache
au monde les enfers
une brise se passe
et envole les feux
les cendres et les glaces
qui parcourent les cieux
et les badauds se ruent

aux fenêtres très proches
à l'improbable vue
d'un lapin qui s'égorge
et crie sur tous les toits
que ce soleil immense
résorbe mes souvenances
de ces mêmes trottoirs
et ces mêmes errances
à espérer le soir
délacer des avances
à l'ombre des platanes
surgissant dans les coins
où les rues sont perdues
les briques restent rouges
au bout de l'avenue
rouge non ignifuge
où s'écourtent les pas
les mots et puis les rires

étoiles

je fume à la fenêtre avec tous les oiseaux
qui flânent dans les hêtres et parmi les roseaux
et dans un coin de ciel zébré de sables chauds
je vois l'été au loin sa silhouette et son dos
c'est un caprice en mai il fait vert il fait beau
mais ce calice en l'air qui s'emplit de sirops
gargarise le rêve d'hommes au bord de l'eau
les eaux claires
qui ruissellent parmi les feuilles vertes
sont un peu d'air
pour tes grands yeux verts

A clockwork strawberry

pillow

La meurtrière du temps
dans sa robe rouge prune
tenait à la main le pétale givré par le vent
et dansait étourdie dans les blés
en croquant les nuages et courbant tout son être
comme une onde sauvage
comme une pauvre bête
une femme blonde dans les champs affolés
qui jouait à faire l'enfant
au milieu des larousses géants et des frelons
qui venaient de l'aurore béante
elle humait sa jeunesse et fermait les paupières
la chevelure fuyante et le corps en avant
elle grimpait dans les airs
se sentait étrangère
les yeux dans les oiseaux
et les paumes ouvertes
pour aspirer les cieux
elle osait galoper sur les gros cumulus et perçait leur secret
et l'on vit tout à coup
se dessiner alors

un sourire gêné et empreint de mépris
sur le visage fort
familier et aigri
de polichinelle

le fameux incompris

s'allonger dans l'herbe mouillée du pré vert

La forêt était remplie de coureurs et de feuilles vertes, le verre de rhum, l'air de mirages, la bouche d'orages.

Une fête avec tout Blanche pour la fin de l'année !
Un barbecue dans le parc !
Une fête mondiale chez juju en juin !
Une fête de la vie en Bretagne !
Une fête dans la piscine d'Irène !

les projets, sans intertextualité avec la frustration ménardo-igorienne, fleurissaient à foison dans le parc sous les beaux jours d'un printemps boiteux.


la khôlle d'espagnol et notamment l'improbable khôlleur, chemise à carreaux rouges, jaunes, verts, bleus et j'en oublie, assortie aux chaussures, un goût accru pour la couleur à outrance, une structure capillaire douteuse, quelques boucles aux quatre vents prolongées par des pattes taillées jusqu'en dessous des lèvres, pour former un collier ouvert qui semble pincer le menton nu. ça ne met pas en confiance, surtout quand vous n'avez pas compris le texte, mais j'ai fait une explication impressionniste du texte, qui, par malheur, "ne marche pas en France".

Puis j'enrageais de n'avoir pu filmer l'abeille rampante se hissant avec force acharnement sur la corolle mouillée d'une jonquille rose égarée sur le bitume, ce fut d'une poésie grisante.

Alors, rouge de sang, noir de poil, blanc de vie et gris d'ennui, je marchais et marchais et marchais ce samedi sans manger sans fumer sans patience sous la pluie dans le métro, ignorant sur les journaux les lignes noires stagnantes sans émotion, et traversais les villes pour qu'enfin le décor s'aère et reverdisse,




Starring Charles du Crest.

Après la pluie, nous allâmes parmi les vaches peureuses libérer les corbeaux dans leurs cages, trouvâmes le pont des arts de Saint-Augustin, fîmes du danao un totem, chantâmes des louanges au soleil et des diatribes aux pluies, fumâmes lentement, regardâmes l'eau couler sous le pont, perdîmes à partir de ce moment toute notion de l'existence d'une quelconque dimension temporelle, puis rencontrâmes moult personnages locaux, et enfin nous fuîmes par feux et fumées...



I saw a clockwork orange but fell asleep before the end.



Le matin fut servi du champagne, quelque punch, puis le vin que l'on habillât de rose puis de bordeaux, tout tournait, et duc restait heureux, puis Oriane elle-même tomba des nues, le déjeuner prenait des airs d'été.

"L'homme a un problème, il veut la vérité mais n'a pas les moyens de la cerner, la seule question qui m'intéresse, c'est le big bang, qu'y avait-il avant le big bang ? Une fois que l'on aura trouvé cette question, on saura tout, d'où on vient, où on va, et pourquoi. Les autres questions ne m'intéressent pas" dixit du Crest père.

Train, ennui, bille errante, sans temps s'écoulant, immeubles, Paris, Versailles, parc de Diane, maison, chambre, rêves, mort du rêve, absentéisme, beau temps, cigarette, Sophie Marceau, Lucie, poésie, d'Aspermont dans ses oeuvres efface tout cliché, enfants et bruit, Johnny se prend pour un acteur, fraîcheur verte de la soirée retrouvée, aperçu d'un heureux cueillant des braises :


Quand ton ombre se dresse
Puis se crampe et se cambre sur un air de vivre
Dont elle voit la noblesse,

Je murmure et confesse
Qu’au galbe de tes reins, sur tes seins qui se livrent,
Doucement apparaissent

Quelques gouttes de liesse,
Par la nuit saupoudrées sur la surface lisse
De ta peau poétesse.

vent de nouveau

Je vous ai manqué


Mais j'ai découvert la fluidité acide voir même acidulée du style de devendra banhart

la sérieuse fantaisie de being john malkovitch
j'ai voulu boycotter avril en vain
j'ai passé des vacances poétiques
j'ai kiffé kung-fu pandadou, ... dadou ? pan !?
j'ai vu des monstres à la plage
j'ai écouté les pulsations déréglées du coeur de Bloody Jack
j'ai parcouru de long en large le pont des hasards
suis tombé sur des ires des arts et dix ors,
Isaure..
(j'ai perdu un grand briquet bleu s'il vous plaît)
j'ai touché d'un doigt timide la masse flasque de la fainéantise à son paroxysme
j'ai rendu des devoirs complets pour les 2 premiers concours blancs
j'ai désormais seize poèmes achevés pour l'heureux cueille

Maintenant je reviens de l'ennui tel le cavalier qui s'entête et vous déverserai comme une offrande précieuse ce que l'on aura capturé de beau dans l'air environnant nos cils et nos doigts pointés vers les crépuscules crépitant d'astres poudroyant aurait dit la soeur Anne.

En attendant, il y a les con cours blancs qui posent une barrière infranchissable à l'exécution instantanée de toutes ces belles promesses, ainsi je vous donne rendez-vous sur les pavés rouges de mes trottoirs imaginaires à partir de la semaine prochaine, si vous le voulez nous irons marcher dans Paris nous retournons au pont des arts un peu, carrefour de quelque folie volage et universelle étalée sans ménagement avec de gros pinceaux sur chaque planche et chaque pan de mur autour de la Seine inébranlable lorsqu'elle s'aventure sous notre pont des ires.

Quoique

le beau joint nouveau (Cécilou Lou)

C'est aux haschischins du vingt-et-unième siècle,
Que je dédie ce poème,

Gent aux mœurs bohèmes,
Inspirés par l'oracle
Qui nous réunis autour du flambeau,
- Ah ce qu'elle est belle,
Cette obscure fumée, enivrante et rebelle,
Qui, de ses fines ailes,
Nous emmène au plus près
Des lointaines origines dont la belle

Odeur, nous encense l'esprit et, détourne la raison,

De ses desseins bornés, fixés et orientés,
Pour nous emporter vers des saveurs d'Orient,
Teintées de milles merveilles, et pourtant accessibles.

Artificielle allégresse de la pensée sublime,
Qui s'abreuve sans honte de cent, de mille,
Rêves enchantant,
Qui encensent l'esprit et détournent de la raison.

c'est à dire que

J'aurais peut-être préféré ne pas t'ouvrir les yeux, ô commandant impérial posté fièrement à la proue de ton navire bleu, ton regard fixé sur les moires d'eau scintillantes qui jaillissaient sous l'étrave est maintenant épris de l'horizon si mystérieux et si lointain, bien plus accordé à ton âme sûrement. Tu dis que ton navire à coulé mais il était ailé et s'est envolé pour ne plus paraître et démystifier le mythe que tu voulais créer.


Alors d'accord


envole-toi ou remonte à cheval


enfourche ton vélocipède sans redingote ni haut-de-forme


fais tournoyer de ta rouge ombrelle le printemps dans l'air de rien


pose tes yeux sans t'occuper de tes mains


pose ton art au fond de ton placard humain


au lieu de le faire se pâmer lors de rites païens


qu'il reprenne une androgyne forme


que de l'astre il redevienne l'égal


Mais surtout, reviens discrètement m'interpeler en secret au commandes d'un navire hollandais que personne ne saurait voir

Et puis depuis que tu vois à travers tes paupières c'est comme si mon embarcadère n'avait plus de vent pour elle, qu'elle était trop essoufflée, ou prise d'un scepticisme soudain qui alourdissait son ancre.

La poésie, tu as raison, ne la gâchons pas, mais ce bateau restera en vogue quelque temps encore,

Vraie Vie

Le chat sur mes genoux faisait sa toilette c'est fascinant un chat qui fait sa toilette sur vos genoux c'est même magique. Everybody loves Raymond and everybody loves cats, tout le monde aime les chats pour faire comme Baudelaire parce que ça fait classe d'aimer les chats parce qu'un chat c'est magnifique surtout depuis Baudelaire, Igor is right & I approve.
Moi ce sont les chats qui m'aiment, alors pour leur faire plaisir je le leur rends et Caramel au beurre salé en profite plus que de raison l'animal.


Je zappais il y a peu entre la une et la cinq et remarquais à quel point grâce à ces 2 chaines l'on peut mesurer le fossé abyssal entre la fausse et la vraie vie rêverie

D'un côté il y a deux commentateurs de foot dont le poétique du verbe n'a d'égal que la verve de leur imagination :
- Ribéry supeeerbe le double contact
- ça fait tac tac
- et ça fait tic tac

De l'autre un docu-fiction sur Wilson et le traité de Versailles où l'on voit Keynes se balader dans Paris avec son haut-de-forme et une canne d'agrément à embout doré parce qu'il le vaut bien. La scène de l'atelier des cartographes est mémorable :
- On ne sait plus où donner de la tête avec ces querelles d'enfants gâtés...quelqu'un a-t-il vu la Hongrie ?
- Chaud devant ! par ici la Croatie
- Attention attention ! Laissez passer, voilà le Liechtenstein


Et Igor mon cher, si mon enthousiasme est moins prononcé lorsqu'il s'agit de rap c'est parce que j'écris déjà et que, mon slip ne m'allant comme un gant, ni n'étant ambidextre de mon état, de ma seule pauvre main droite je ne puis écrire qu'une chose à la fois, et il faut bien que l'heureux cueille.
De plus, les sensations de l'instrument me manquent et c'est pourquoi il faut absolument me remettre à la batterie, alors si Ménard dit que je pourrais trop être une rock star il ne sait quelle flamme en moi il ravive ! Pour le rap, vivons et mûrissons de manière Proustienne afin de pouvoir atteindre l'excellence tant souhaitée. Et puisque I. Tosk le dit...

Et vous, entre une carrière de rappeur-poète et de rock star vous choisiriez quoi ?

"fausse vie"

Quel film vous correspond le plus?
Quelle musique vous correspond le plus?
Quelle musique de film vous correspond le plus?
Quelle insulte es-tu?
Qui es-tu au fond de toi?
Quel est ton principal atout?
Quelle type de voiture dois-tu conduire?
Quel est le prénom de ton âme soeur?
Quel super-héros es-tu?
Sais-tu faire l'amour?
etc

Et quel genre de faux gens répondent faussement à ces faux tests? facebook ou la dictature de l'inutile, l'adolescentisation de la foule, la régression profonde des moeurs, le fléau des temps modernes, le sordide comble de la bêtise.
Reprenons nos vélos, nos stylos, nos cartes postales, nos rendez-vous pris entre deux portes, nos téléphones Clément Ader à manivelles, nos rendez-vous manqués à cause d'une erreur d'indication, nos flâneries poétiques, nos vies loin d'internet et des bruitages msn. Reprenez votre âme d'enfant, la vraie, obnibulés des notifications, mites informatiques grouillantes, chassez le superflu, éventrez la virtualité de vos paysages, remontons à cheval ! Sachons savourer le temps que l'on perd, écrivons vivons rêvons sans artifices et sortons de la jungle des ondes magnétiques et des câbles électriques, empoignez l'insouciance à plein corps et délestez-vous du mépris et de la béatitude uniforme de vos visages blanchis.


Non

Vous ne le ferez pas, vous continuerez, et moi aussi, et l'homme de se flétrir avec enthousiasme et de courir à vive allure vers des siècles gris et une histoire toute prête écrite par un dieu sur son ordinateur portable.


soupir


Que ne suis-je né un soir de juin 1821 ? entre Flaubert et Baudelaire, entre terre et ciel dans une mansarde à plafond troué où aurait trôné un chevalet de peintre et le chapeau de paille à ruban d'une courtisane, et non entre un téléphone portable en plastique et une peluche de spiderman..


soupir


O tempora, o mores


Vivement l'invention de la machine à remonter le temps, je m'en irais découvrir Paris en 1860 en ayant au passage invité Robert Desnos, et nous irions parmi l'exotisme d'un monde où le fantastique n'était pas affabulation, et où la rosée matinale avait ses admirateurs.


Non plus


Alors, continuons, nous poètes, à guetter le soir dans les astres les reflets de l'époque où nous aurions été reconnus à la valeur de leurs égaux sur terre, à la valeur qui aujourd'hui est enterrée sous une couche immense de goudron. À vos plumes, paons des campagnes célestes et albatros des mers inconnues, à vos plumes nous offrons le précieux sort de restaurer la mémoire de la nature qu'ils rognent de leurs dents de métal, à vos plumes nous nous accrochons pour creuser les nuages et pénétrer l'impénétrable.


Cela mérite la création d'un groupe sur facebook

Sunbeams

Les arbres portent le soleil à bout de branchages
je gîs parmi les feuilles mortes
exhalant tous mes songes en des ombres rousses
et le glas de l'hiver tonne le silence
je peux tenir ton souvenir dans ma main
ici, où titube l'espérance
parcourant le ciel d'un regard
je repense
aux vents onctueux qui lovaient la dune des sables blancs
aux bancs d'oiseaux criards sur les rochers immenses
aux grains fragiles de l'eternité
je ferme les paupières pour y chercher le monde
mes regrets et mes désirs s'agitent et s'entretuent
il fait froid sur ma peau découverte
et les cloches du rêve me balancent
j'ai peu à peu perdu pied
je m'allonge sur un matelas de bulles
et au fond, tout au fond de mon printemps
il n'y a qu'un visage brun
où pétillent les yeux de l'enfance.

la clope de 23h40

fut une perte de temps

C. B.

Prenez le précieux Baudelaire
Déplacez l'e sous sa coiffe bombée
Et cachez sous son aile une petite clé
Vous obtenez si vous ne vous trompez
Le non moins précieux beau de l'air

La clope de 23h34

L'avantage d'être vivant c'est que l'on peut mourir

LUCIFER

L'alcool de l'été s'évapore
Une fois que ses yeux s'ouvrent
Ces yeux dont les larmes sentent le souffre
Il gonfle la poitrine en aspirant les astres
Feint de prendre peur et crache le désastre
En plongeant sous la terre
Rouge

Tribulations diurnes

Je déteste étudier un seul chapitre d'une oeuvre que je n'ai même pas lue. Même si c'est Mme Bovary. Il est presque vide le CDI, et silencieux, on m'a demandé tout à l'heure dans un grand cliquettement de grelots, et avec une langue qui ne se parle qu'en gueulant et dans laquelle la prononciation fait penser aux beuglements d'un âne, d'aller à la rencontre de la maîtresse de maison, "hé hé, et tout d'suite, héhé".
O. Kay.

- Bonjour M... comment allez-vous?
- (je suis sûre que tu t'en fous, j'espère juste qu'on va pas s'éterniser ici j'ai l'impression que je viens me confesser, ma soeur !) Très bien, c'est le printemps !
- patati... Si ça s'arrêtait aujourd'hui, la khâgne, vous n'iriez pas... patata... Il faut vous battre... Gaël ! blablabla... Surtout quand on a un projet comme celui-là ! blabla... Je peux compter sur vous ?
- vous pouvez. (à la question du projet, j'avais répondu "pas d'idée précise", il est clair qu'un projet comme celui-là il faut le défendre bec et ongles, faute de quoi... !)


Je reviens de la pause de la sacro-sainte heure du goûter, il fait beau, et le soleil dans le dos faisait un bien fou, Dimitri Aime le robot haineux, comme quoi ! l'agitation a repris le lieu d'étude, Mme Bovary me reste en traverse de la cervelle, le printemps ne fait décidément pas l'affaire du préparationnaire, mais dans le jardin de Grégoire les fleurs poussent et la vie lui semble plus douce.
Definitly, le CDI est un non-lieu, je chois lamentablement dans un non-vivre, je me casse, direction le foyer, lieu de toutes les extravagances, ou encore ma piaule, definitly.

Mon talent à l'état lent

la clope de 22h02

J'ai grand besoin d'un TGV Quimper-Rennes-Versailles-Paris-Lille. Avec la même fréquence que le métro, s'il vous plaît.
Merci

Flashback Place de la Nation

Une fleur publicitaire annonçait le printemps

Duc, reste ! et Duc resta, la bille erre.

Devant nous, la place de la Nation et la sortie du métropolitain déversant sur le sol gris le flux sanguin de notre chère capitale.
Il est seize heures ce seizième jour de mars et dans nos yeux il n'y avait plus aucune place pour les passants. Le kiosquier du coin est enfermé dans une lucarne sombre bordée de carrés multicolores et ressemble au sorcier d'un conte pour enfants, impassible derrière ses lunettes et son teint violacé, il est seul, tout seul, et reste seul. Seul dans son antre à contempler les pigeons et les cieux, seul immobile et droit comme une erreur au milieu d'une foule uniforme qui résulte pourtant de l'ajout des ego.
Tout est un tintamarre flasque comme la perpétuité, où agitations et grognements s'entrechoquent à chaque pulsation de la ville. Le barouf du chantier des obélisques jouant de concert avec les moteurs vrombissant des chevaux de tôle mais aucun d'eux ne sachant se défaire de la mélodie des conversations inachevées.
Le seul à se démarquer nettement du brouhaha sensoriel de cette saison aux abois n'est autre que le vent léger qui lèche de toute sa langue ce tableau vivant. Je me retire dans le vide à l'aide du tabac et exhale le monde dans un souffle grisâtre où mes pensers pavoisent et ruminent le temps qui tantôt disparaît au loin dans le fracas.

Magique est l'instant car il est pour moi mon alcool puissant et mon chapeau de joie.
Un pigeon obèse se dandine et cogne bêtement son bec sur le goudron, Duc est resté, il me déclame ses rêves tant rêvés, il finit lui aussi sa bouteille et je vois dans le fond de son oeil une gaieté inépuisable, alors je saisis poétiquement la feuille de tilleul pâle comme un dernier soupir, je referme mon poing et sens craqueler un vieux sourire séché qui s'échappe entre mes doigts, et nous promet le pire, un empire sans émoi.

Zola, magnifique oiseau dont l'aile est trouée

J'avais envie de la prendre dans les blés, ajouta Gagnière.
La fille qui, d'un air gêné, lui demandait un coup...
Ah ! de si bonnes jambes! une vraie torture d'en dégringoler ma parole!
On bande, en effet. Est-ce la suprême pipe. On félicitait Gagnière, les autres demandaient l'adresse. Tous étaient absolument excités. des idées basses et la fièvre montait, la passion des humaines, quel désir!

Bongrand, jusque-là immobile de souffrance devant cette joie bruyante, pensait à l'accouchement, la bouche mouillée d'attendrissement.
Oh! jeunesse n'entendait que les jurements d'une chatte en folie. Tous divaguaient, arrachés, et lui, lorsqu'ils se décidèrent enfin à partir, prit la mère.

Ce fut court mais intense

Au détour d'une ruelle je perdis mon flegme dandy pour apparaître sur un navire plein d'encre et amoureux. Tranchant crûment de front les vagues qui semblaient hors d'elles, traversant l'âme humaine comme une forêt vierge, j'allais sans boussole sur l'océan saoûl, et parmi la page et la blancheur resplendissante qui s'ébullait à gros bouillons, jeu divaguant, voguant comme seuls le font les fous.

seum, haine

Une fusée, temps fort, meut. La révolution hisse sa voile, perd sa quille et vogue au gré des vents politiques et des humeurs sociales, aux premières lueurs du printemps d'amsterdam, pleins de bières et de drames ses marins s'exclament "Gloire et splendeur dans nos âmes!"
118218 ne sut qui fut le plus grand salaud de l'histoire de l'humanité mais je chérissais les pages teintées de sépia de l'éducation sentimentale, mes cheveux longs et un recueil sous le bras, distinguant par-ci par-là la lumière éclatante à travers les feuillages d'antan.
Ciel bleu et pensées floues.
Nuages arrêtés.
Ennui vaguement répandu.
Mais clair et tintant ruisseau de tilleul, digressions métriques et raison d'état, l'esprit de complexité se matérialisa tant et si bien que je suspendis toute perte de temps.

-Et si on était immortels?
-... On serait beaucoup.

Non je ne suis pas mort. Des anglaise à Paris jusqu'en July, mais il est temps déjà de succomber sous le tic-tac fracassant de l'horloge..
...







SUSPENSE






...

La clope de 13h40

J'ai envie de me retirer très loin dans un pays inconnu, tel ces contrées du Bhoutan que l'on ne peut rejoindre qu'en hiver lorsque le Zankhar gèle, pour m'installer dans une maisonnette située en haut d'une colline surplombant une vallée verdoyante, vivre de sirops délicats et du parfum des fleurs sauvages et écrire à perte de vue, pour revenir et devenir riche.

Couleur de bacchanale

Nous ferons de très beaux dandys
vils de moeurs et purs d'esprits
de joyeux goujâts à jamais libres
sillonant les joyaux d'un galop d'enfant bête
avec le regard de l'oracle inca
et d'un seul battement de nos cils coulera la poésie
l'air qui envenime sera notre élixir
Nous ferons de très beaux dandys
à jamais jeunes et filiformes et drôles
s'abreuvant de nuages au cours limpide
sans faim funeste ni refrain
mais lourds de tribulations imaginaires
et légers de vie
au centre des tableaux érudits
sous les habits de la bohème

ART

Le beau n'existe pas, nous croyons avec beaucoup de verve à des illusions que l'on pense prémonitoires qui n'arrivent véritablement jamais, nous louons les prophéties de notre mémoire inconsciente et nous le savons sans le savoir, sans vouloir éclaircir le mystère du beau, jamais...
Et c'est cela qui est beau.

Libre

sur un lit confortable
au détour d'une histoire à dormir debout
ses yeux se rivaient, avides
sur les cahiers de l'aurore
pleins d'odeurs diluviennes des plaisirs célestes
des moments sans raisons
se laissant caresser par le vent chaud
et glissant ses mains dans le sable
ne respirant à rien
étendu là-haut
où les foules disparaissent
ne restaient que les yeux pleins de souvenirs
le coeur suspendu aux nuages
il riait
Amoureux de jamais

Une plume qu'on dirait chevrotante parce qu'elle exerce dans un train

A présent le monde est noir
coupé de nous par sa peur à coup sûr
on s'occupe de soi et rien d'autre
c'est un peu triste
plus le soir est noir comme le monde
plus le train s'agrandit par les miroirs de ses fenêtres
les occupants rivés sur leur mort incertaine
certains moins efficaces dans leurs efforts de discrétion
elle, c'est sûr
n'a pas d'effort à faire
pour qu'ils susurrent
à l'oreille de son frère ou de son père
qu'elle est jolie et pure
j'ai surement l'air comme eux
misanthrope
obnubilé par sa feuille et son stylo
alors que je cherche à me décaler je cale
elle a la main posée sur sa jupe en fleurs
et continue sa vie sans regarder ailleurs
elle n'a pas voulu de la fenêtre
étrange égérie
les esprits sont fermés mais elle n'en fait pas partie
elle est dans le même train qui va draguer Paris
elle est beaucoup trop près pour que je ne l'écrive
et même si "dieu" le veut se peut-il qu'elle me lise
alitée dans un coin secret de la banquise
ses yeux curieux et justes je les veux électriques
mais comme chacun le sait
la lune est inconnue par les abîmes esthètes
elle s'en va dans les rues sans daigner vous connaître
elle vous abreuve d'images et de parfums
brisés sans distinction par des gueulards sereins
et comme à chaque ligne mon ami se plaint
on croirait que la vie ne comble aucune faim
J'attends rêveur de revoir devant moi tes mots et tes yeux dessiner doucement la prunelle des cieux

La nuit

La nuit qu'il me reste avant de retourner sous mes auréoles brillantes de soie
où je traverse les couleurs voguant sur les songes féériques
je m'enfuis loin des piétons affolés du bruit de leurs pas
les phares me transportent dans les torrents goulus de la chair
et de mes âmes fantastiques s'ouvrent les abbayes rouges du firmament des jardins d'Eden
suivez-moi je vous en prie les anges du matin paresseux les oiseaux imaginaires des contes haïtiens par-delà les forêts les étés exotiques.
Je marche avec décadence dans l'air souffreteux sous le soleil de plomb des envies..
Avec le regard adouci je sirote les papillons des yeux et parmi les soirées des hivers finissant je quémande les baisers de la folie à deux
dans les yeux des lucioles et leurs cieux

Lettres de la ville I

Ah les heures semblent s'attarder
le long de tes jambes dans les rues saccadées
je m'ignore encore majestueusement
parmi les feuilles mortes et les passants des journées perdues
le gamin qui chantonne un hymne au crépuscule
figé à sa fenêtre
compte les secondes qui s'éparpillent dans sa poitrine.
...
Nous ne connaissons rien
nous n'avons rien appris de l'être
rien de nous
que la couleur de certains mots qui s'épanchent le long de tes cils
que les frissons et les oiseaux qui naissent lors des saisons moites
j'allais le long des toits, le long de tes pas
presque là, presque ailleurs
j'allais souriant et moqueur
comme si j'étais le seul dandy
le long des cœurs, cueillir douze coups de minuit
La procréation, c'est la création pour les nuls

Night with white Satan

MOTHERFUCKIN NIGHT MOTHERFUCKIN NIGHT MOTHERFUCKIN NIGHT MOTHERFUCKIN NIGHT MOTHERFUCKIN CLOUDS MOTHERFUCKIN CLOUDS MOTHERFUCKIN CLOUDS MOTHERFUCKIN CLOUDS MOTHERFUCKIN HEART MOTHERFUCKIN HEART MOTHERFUCKIN HEART MOTHERFUCKIN HEART MOTHERFUCKIN DREAM MOTHERFUCKIN DREAM MOTHERFUCKIN DREAM MOTHERFUCKIN DREAM MOTHERFUCKIN BIRD
MOTHERFUCKIN BIRD
MOTHERFUCKIN BIRD
MOTHERFUCKIN BIRD
MOTHERFUCKIN SCREAM MOTHERFUCKIN SCREAM MOTHERFUCKIN SCREAM MOTHERFUCKIN SCREAM MOTHERFUCKIN MOON
WHO HAS DISAPPEARED
IN THE GLOOMY SKY
OF A DARK WINTER
MOTHERFUCKIN LIFE
MOTHERFUCKIN GAME
MOTHERFUCKIN KNIFE
BETWEEN YOUR TWO GREEN EYES

Reconnaissance

Seb dit :
les alliés débarquèrent sur la plage d'Omaha Beach a 6h42 le 6 juin 1944
Seb dit :
36min plus tard, des cuirassés britanniques draguaient les côtes de Utah Beach
Seb dit :
la France était libre
Seb dit :
grâce aux allier

Dimanche

j'entame un journal intime du ciel et une cure de sommeil appelée à me rendre mon aspect vivant. Je vis mais je dévie car tout autour de moi les choses prennent une tournure toute autre, je regarde sans vraiment voir alors que les autres parlent et que je n'y vois guère d'intérêt, je me demande ce qui les pousse à parler du carnaval de Mayence, de la "Prussie", des gosses qui n'aiment pas le poisson, le tout en mangeant des complètes froment et en prenant des photos. Et moi je suis là -pensent-ils- à faire les yeux doux comme le cidre sait, et puis acquiescer pour que ça passe plus vite, car la nuit m'a été en partie ôtée..

Alors que je ramasse les cartes après un énième échec à la réussite, je m'aperçois tout haut que la nuit tombe plus vite qu'on ne le croie et ce sans crier gare, Mère-grand réplique que l'on ne peut plus faire confiance à personne, comme d'habitude j'acquiesce car je n'ai pas d'ennemis alors que l'on sait tous les deux que l'on se trompe comme tout le monde o tempora, o mores. Après m'avoir appris que diplodocus signifiait double poutre et que fluctuat nec mergitur voulait dire qu'il est battu par les flots mais ne sombre pas et que cela contenait donc une note d'espoir, elle perdit une nouvelle fois au solitaire.
- Gaël, si tu étais très amoureux tu me le dirais?
- Bien sur
- ...
- ...
- ...
- Tu es sûre que ça marche avec la règle des 2 cartes?
- Mais ouiii zigomar! En parlant de ça je vais faire des oeufs, c'est comme pour les jumeaux tu comprends.
- ??? ouais... J'abandonne. D'ailleurs Lucie a une soeur jumelle.
- Mais qui sont ces jeunes gens?
- Il y en a une qui ne passe pas inaperçue, et l'autre c'est sa soeur jumelle.
- Une vraie ou une fausse?
- Fausse, encore heureux.
- Ah, des dizygotes.


Évidemment, une fois qu'est apparue la nuit c'est un peu de pluie qui la suit, triste saison, les routes vides, les lumières éteintes, les familles devant les postes où sont faussement narrées les guerres et par ces petits rectangles lumineux baudelairiens je vois que l'on s'ennuie. ILS s'ennuient,et moi par la fenêtre je vois déjà le ciel renaître car ils y pensent tous trop fort, ils aimeraient voler sans efforts, et ce sont tous leurs songes morts qui parcourent toutes les nuées d'or et les brumes blanchâtres qui sous leurs apparats scélérats font respirer de toute leur force le noir infini de ces firmaments sans limites

Kiss aux rats

Qui répondra autre chose que "zouk"? Je n'ai jamais dansé le zouk. Jamais volontairement. Et plus je suis moins je danse. Facebook I hate u.

Aujourd'hui Melody Nelson serait sans doute plus heureuse d'avoir quatorze automnes dans son sillage alors que ceux qui déjà vantent leurs quinze étés semblent flêtrir par leur jeunesse. Cons avant d'être jeunes.
De mon temps, les papillons brillaient encore et les libellules mystérieuses dans les champs boutons d'or vagabonds aux parfums alléchants de finir dans mes yeux trouver la clé du temps.

Aujourd'hui, cela sans nuit, ceux-là s'ennuient, se lassant, nus, ivres. Une plèbe toute entière sous l'égide de la fashion pétasse maquillée ipodée colorée à mort et qui n'a plus de place pour son pucelage.

Mais de toute façon "Allier a du goût" plusieurs fois de suite. Donc..

Et puis si elle aimerait bien faire un rêve érotique avec Allier que l'en empêche? C'est juste qu'il n'y a aucun visage expressif derrière les mots, et aucun ton dessus, alorakoibon?

Et puis Allier ne fait plus d'avances parce que les cieux infernaux ne s'y prêtent plus et le temps des avances fut prodigieusement dense et absurde, finalisé par un but nul, stérile, sot, inutile, vain, superflu, vaniteux, chimérique, avorté, puéril je m'arrête là et puis je ne sais pas trop où l'époque m'emporte et c'est bien mieux de la sorte.

L'été n'est pas ma saison préférée mais l'été poète me manque et en cela c'est l'absente qui m'obsède et m'obnubile à ne pas m'obéir ni monter sur ma mob ;)

Alors je fuis et m'enfuis dans les soupirs et les soupières, dans ses cils et sur ses paupières et les bulles de m'enivrer tandis que ma muse elle me muselle.

mais ne m'empêchera de boire ses flammes

Banane et chocolat

sur les linges blancs
des éclats de rires tout chauds et guillerets
et des mondes se prélassaient,
Annie la grande cousine
autour des bégonias faisait les cent pas
avec l'intention de sortir du temps,(bon sang mais pourquoi il appelait?)
le temps que moi je caressais.
et pourtant je ne fuyais pas le sommeil, c'est lui qui s'évertue à s'échapper.
"Hey Bob, on se met en mode poètes?"
ce soir là le facteur sonnait quatre fois
la tequila dansait sur nos lèvres,
mais je n'étais pas perdu,
entre ciel et sable
j'étais simplement plein d'hiver et de flocons éparpillés dans les yeux,
juste là,
dans le silence des eaux.
comme un phœnix dans la joie.

Oulipienne

Courez donc lui apporter des deux mains un nouveau breuvage alcoolisé à ce juriste confirmé et non sans amour pour la fermentation de ces fruits rustres pendant qu'il se délecte d'un petit cylindre de tabac finement haché entouré d'une feuille de papier très fin.

Nouveau message

Et si les homosexuels étaient majoritaires?
Et si la personne à côté de moi arrêtait de regarder des images de gens mal formés et atrophiés de toutes parts?
Et si on pouvait voler?
Et si Mallarmé jouait souvent au dés lorsqu'il était ivre? Et s'il avait été ivre de naissance?
Et si on faisait des blagues racistes sur les blancs?
Et si B. G dV dL dT dV n'avait pas appelé la prof de français afin qu'elle m'octroye un moratoire concernant cette dissertation sur la princesse de Clèves ?(antithétique cette phrase je sais on ne disserte pas on discute de la princesse de Clèves)
Et si l'Andorre n'avait jamais existé?
Et si quelqu'un pouvait décrire avec une présicion gracquienne ce que l'on aperçoit par le carré du rêve lors des DS et que les nuages gris saupoudrés de lueurs aveuglantes se prélassent dans le vide bleu? (voyez comme c'est dur)
Et si on abolissait le terme licence poétique?
Et si j'allais bosser?
En me retournant je réalise le pire, ils ont tous les yeux rivés sur leurs feuilles qu'ils grattent grattent avec précipitation, en se rongeant l'ongle du pouce gauche -parce qu'ils sont tous droitiers- avec un air si concentré qu'ils ne seront jamais poètes, rajustant leurs lunettes, soupirant, réfléchissant, s'isolant alors qu'ils sont déjà perdus, et je les plains. Célia arrivant en grandes pompes funèbres :
-... Salut
-... ça va?
-non
-bienvenue au club.
Grégoire (Niquet) s'immiscant :
-Tiens moi aussi j'vais aller sur l'ordi faire semblant de faire des trucs. Et si Blanche passait à Macintosh?
Et si je savais danser le rock?
Et si Annabelle avait raison que de dire que le foyer est ma piaule?
Et si Blanche était une prépa pas comme les autres?
...
l'ordi bug, Niquet s'est fait niquer
...
On a lobotomisé la dame du CDI, à chaque fois que je me retourne elle est un peu plus près de son écran, le visage un peu plus bleu windows, un peu plus affalé sur sa main, un peu plus translucide...
M-A G. devient fou il joue à Dark Vador avec un casque de vélo iranien.
Les gens s'attroupent
Victoire : Et moi? Charles a dit que j'avais un sourire rayonnant.
Alexia : Et moi j'existe pas?
Charles : lol c'est quoi ce délire?
Grégoire : Grégoire s'offusque...
Alexia : tu sais que c'est ton oeuvre, t'as pas le droit de laisser les gens prendre ton clavier... J'étais sûre que t'allais l'écrire.
Florent : T'es toujours sur le même truc Gaël?
Célia revient
Alexia : Tu viens nous regarder dîner?
Moi : Faut terminer en beauté
Victoire : Termine par Victoire...

Beauté.

Les nuages..

Dans les fluorescences des vapeurs de nos cieux s'en allaient en riant des compères délicieux, leurs robes silencieuses dans les flots argentés s'effilochaient sagement dans les volutes cendrées. À coeur ouvert ce jeune ciel fauve et si puissant bavait des lueurs poudrées les effluves de son sang, la beauté insolente de ces pitres royaux est comme une âme géante, Aphrodite des oiseaux.

IGOR TOSK


Igor a fait la bouche d'égout le fil à linge les nuages le drap le grimoire le mouton saint et incontinent la tronçonneuse le vautour la porte du ciel le requin tout du moins son aileron le panneau attention canard la chauve•souris romantique la grenouille parachutée le cul•de•jatte pressé à l'improbable coiffure le chasseur de papillons décapité l'araignée


Jaël a fait le petit canard jaune les brins d'herbe la TV la bibliothèque l'arbre à lampes l'aveugle le chapeau le bras la plante grimpante le téléphone abandonné le faucon fumeur estudiantin les mouches le poète enfumé le pont du pendu le pendu le panneau du pont du pendu la rivière l'arrosoir ailé


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Ils ont fait l'avion piloté par l'écureuil Lord Nudle et son grand Bi le lustre

La clope de 00h06

Si les chats savaient parler je serais dans la merde

L'incipit titubant à deux mains

Cléonie s'emporta, que lui fallait-il de plus pour qu'enfin il accepte de les aider? Brice restait un homme mystérieux, souvent cloîtré chez lui, parfois pendant des jours sans jamais donner signe de vie à qui que ce soit. Cléonie ne l'appréciait guère, sûrement par jalousie pour cet homme qui cultivait son détachement singulier envers son entourage avec beaucoup de brio.
De mille façons elle avait tenté déjà de s'immiscer dans sa bulle privée, en vain. Rien n'y faisait. Lorsqu'elle apprit que celui-ci refusait une nouvelle fois d'aider les filles, elle sortît d'elle-même, emportée par la rage qui anime l'aliéné libre.
C'est un mardi de février qu'elle enfonça sa porte, sans même lui avoir téléphoné auparavant, les phares allumés, les yeux injectés de sang, la mâchoire bouillonnante, les oreilles écumantes. Quand ses yeux virent tel tableau, Brice mourut.
Par la force du destin, Cléonie et les filles héritèrent des secrets du défunt qu'elles appelaient déjà le fantôme de son vivant. Un manoir du Moyen-Age dans l'Alsace profonde, un ranch et des hectares de terres abandonnées dans un coin du Texas, des milliers de lettres à des adresses énigmatiques, des centaines de bibelots et objets de contrebandes provenant d'Asie, où on lui avait récemment découvert une branche de son arbre généalogique (en étroite relation avec des mafias locales paraissait-il) et enfin, un amant défenestré une semaine plus tard ponctua la liste des affaires saugrenues de cet héritage étrange. Brice semblait être mieux connu du monde entier que des gens de son propre village. Sans plus attendre elles décidèrent de se lancer à la poursuite du passé de Brice, qui était-il vraiment? Le sauraient-elles un jour? Elles s'enfermèrent dans le manoir et là vivant en totale autarcie, les volets fermés, se nourrissaient de baies et de découvertes. Le jour, elles dénichaient des indices supplémentaires sur la double identité de Brice. La nuit, elles s'adonnaient à de sauvages bacchanales et erraient nues dans la cuisine déserte. C'était là toute leur vie, et elle dura jusques à la découverte d'Euryclée. Un soir sous les coups de minuit, alors que tout le monde dormait au manoir, cette dernière ne pouvant résister une seconde de plus aux gémissements de ses viscères, s'en alla dehors rendre tripes et boyaux derrière une cabane au fond du jardin, toute entourée de cailloux. Euryclée n'avait jamais remarqué cette cabane auparavant, elle y entra, parvint à trouver une lampe, puis en fouillant, récupéra une enveloppe sur laquelle était griffonné son prénom, elle reconnut l'écriture de Brice. Stupéfaite, elle hésita quelques instants avant de se décider à ouvrir l'enveloppe, ce qui fut le geste le plus malheureux de sa vie...

La porte des étoiles


La clope de 22h20

Suis déçu que le mot Luminique n'existe point

Dans la Grèce antique le poète est vil et biaisé, dans l'esprit du poète la philo politique n'est pas.

Alors qu'ils s'affairent tous à calquer méticuleusement sur leurs immuables lignes droites et rangées les dires vulgaires d'un robot haineux et de mauvaise humeur, quelques âmes dignes et précieuses enfermés dans d'Aspermont, allié des nouilles, calligraphient et s'oublient en délaçant le tissage des cloisons meurtrières de rêves et autres expériences pénétrantes que l'on délaisse à tort quand on est un robot haineux dénué de sens du désir.
Sans manifester le fait que l'on décline l'invitation à immortaliser solennellement les solutions platoniciennes fouillées dans l'aberration et déclamées par le robot susnommé, on se laisse toutefois guider par sa voix déchirante pour se laisser aller aux incongruités qui nous mènent à déguiser la feuille si profonde d'
holisme et de falsifiabilité des idéologies qui nourrissent l'évolution insignifiante de leurs pensées insignifiantes marmonnées dans des ouvrages pleutres de faussaires de littérature qui bientôt se changent en des qu'il donne lieu à la timocratie mélange d'aristocratie et d'oligarchie...intérêts...paradoxe...alors qu'il est temps déjà de s'envoler plus loin et d'en haut malaxer les attributs de notre fin féline au-delà des chemins qu'on nous montre et que l'on devrait suivre sans sourciller d'un poil on se commande alors de s'initier aux sublimités foudroyantes par-delà bien des horizons mystérieux et des astres où l'esthétique demeure en des rêves lointains et des lieux inconnus que l'on ne pourra connaître jamais car la Terre trop ronde nous a disgraciés malheureux nous errons dans ses brumes clochardes dont elle ne sait se défaire malgré tous les efforts des prisonniers qui piochent allègrement dans ces géométries enclavées.. Et puis l'on se réjouit à l'idée de relire ces cours étourdis au lieu de faner dans des humeurs antiques. Sonnerie rédemptrice point

seules des bribes sont dignes d'intérêt car sortis du contexte malfrat :
- l'homme est incapable de vivre sans inventer quelque chose
- la difficulté pour un être est de parvenir à sa propre fin
- Comment se fait-il que la réalité n'est pas ce qu'elle devrait être?
- l'homme a besoin de la femme

Oren Lavie

Suave envie

Sur les marches d'une existence câline
Le soleil s'effondrait et lustrait la pierre moite
On pensait qu'il s'offrait comme une jeune fille en fleur
De chaleur vénitienne et de douceur des roses
Les vergers de l'olympe pétillaient de sucre
Et l'on buvait langoureusement ses doux alcools
Les cœurs clos éclataient dans la bohème divine
Lentement saupoudrés sur les toits de Paris
Du côte de la Seine où s'ébattent les âmes
Du côté des poètes et des muses fertiles
Qui dansent dans les ruelles rouges du petit jour
Et moi je souriais placide et vaporeux.

Vince & James


- Fais-moi confiance Vince puisque je te dis que c'est par là.
- Va te faire foutre James j'en ai assez de tes conneries! et puis j'monterais pas dans ta caisse! En plus j'aime pas les porsche. C'est moche.
- Putain de dieu! t'y connais rien laisse-moi te montrer quelque chose que t'as encore jamais connu.
- Vivre à fond, mourir jeune, faire un beau cadavre. Je sais je la connais ta devise farfelue James, t'es qu'un inconscient borné.
- Merde Vince t'as perdu la fureur de vivre ou quoi?
- Surement pas! Mais là maintenant avec ton baratin j'ai perdu ma sérénité, j'me casse. J'vais m'acheter une pizza.
- Ouais.. Défile-toi espèce de faux-jeton.
- ... (s'allumant une clope) je préfère me défiler devant la bêtise, la vie m'attend et la décevoir ça ne fait pas partie de mes plans.
- Tu te prends pour qui Vince? Un mec qui connaît la vie avant de l'avoir vécue?
- Au contraire, mais moi je veux la vivre jusqu'au bout t'entends? Et mon instinct de survie me dit d'aller bouffer. La débauche attendra.
- Tu perds ta fierté Vince, la vie elle s'offre à ceux qui ont des couilles, elle s'offre aux grands hommes, j'ai plus de temps à perdre avec un mec qui sait pas ce qu'il veut, regarde moi Vince!
- Arrête James, la route de la gloire on la monte pas comme l'escalier de sa terrasse sous prétexte qu'on se croit tout permis, on a des comptes à rendre dans ce monde, j'ai perdu aucune fierté, ma dignité c'est d'être lucide quand il le faut! Hasta luego ami, il est écrit que nos chemins se croiseront au sommet, pas avant. J'en suis convaincu désormais. (et il s'en va)
-...Qu'est-ce qu'il faut pas entendre! Tu pourras rester lucide autant que tu veux mais l'essentiel est invisible pour les yeux Vince, ne l'oublie pas. (soupirant) Putain d'jeunesse en désarroi..