le beau joint nouveau (Cécilou Lou)

C'est aux haschischins du vingt-et-unième siècle,
Que je dédie ce poème,

Gent aux mœurs bohèmes,
Inspirés par l'oracle
Qui nous réunis autour du flambeau,
- Ah ce qu'elle est belle,
Cette obscure fumée, enivrante et rebelle,
Qui, de ses fines ailes,
Nous emmène au plus près
Des lointaines origines dont la belle

Odeur, nous encense l'esprit et, détourne la raison,

De ses desseins bornés, fixés et orientés,
Pour nous emporter vers des saveurs d'Orient,
Teintées de milles merveilles, et pourtant accessibles.

Artificielle allégresse de la pensée sublime,
Qui s'abreuve sans honte de cent, de mille,
Rêves enchantant,
Qui encensent l'esprit et détournent de la raison.

c'est à dire que

J'aurais peut-être préféré ne pas t'ouvrir les yeux, ô commandant impérial posté fièrement à la proue de ton navire bleu, ton regard fixé sur les moires d'eau scintillantes qui jaillissaient sous l'étrave est maintenant épris de l'horizon si mystérieux et si lointain, bien plus accordé à ton âme sûrement. Tu dis que ton navire à coulé mais il était ailé et s'est envolé pour ne plus paraître et démystifier le mythe que tu voulais créer.


Alors d'accord


envole-toi ou remonte à cheval


enfourche ton vélocipède sans redingote ni haut-de-forme


fais tournoyer de ta rouge ombrelle le printemps dans l'air de rien


pose tes yeux sans t'occuper de tes mains


pose ton art au fond de ton placard humain


au lieu de le faire se pâmer lors de rites païens


qu'il reprenne une androgyne forme


que de l'astre il redevienne l'égal


Mais surtout, reviens discrètement m'interpeler en secret au commandes d'un navire hollandais que personne ne saurait voir

Et puis depuis que tu vois à travers tes paupières c'est comme si mon embarcadère n'avait plus de vent pour elle, qu'elle était trop essoufflée, ou prise d'un scepticisme soudain qui alourdissait son ancre.

La poésie, tu as raison, ne la gâchons pas, mais ce bateau restera en vogue quelque temps encore,

Vraie Vie

Le chat sur mes genoux faisait sa toilette c'est fascinant un chat qui fait sa toilette sur vos genoux c'est même magique. Everybody loves Raymond and everybody loves cats, tout le monde aime les chats pour faire comme Baudelaire parce que ça fait classe d'aimer les chats parce qu'un chat c'est magnifique surtout depuis Baudelaire, Igor is right & I approve.
Moi ce sont les chats qui m'aiment, alors pour leur faire plaisir je le leur rends et Caramel au beurre salé en profite plus que de raison l'animal.


Je zappais il y a peu entre la une et la cinq et remarquais à quel point grâce à ces 2 chaines l'on peut mesurer le fossé abyssal entre la fausse et la vraie vie rêverie

D'un côté il y a deux commentateurs de foot dont le poétique du verbe n'a d'égal que la verve de leur imagination :
- Ribéry supeeerbe le double contact
- ça fait tac tac
- et ça fait tic tac

De l'autre un docu-fiction sur Wilson et le traité de Versailles où l'on voit Keynes se balader dans Paris avec son haut-de-forme et une canne d'agrément à embout doré parce qu'il le vaut bien. La scène de l'atelier des cartographes est mémorable :
- On ne sait plus où donner de la tête avec ces querelles d'enfants gâtés...quelqu'un a-t-il vu la Hongrie ?
- Chaud devant ! par ici la Croatie
- Attention attention ! Laissez passer, voilà le Liechtenstein


Et Igor mon cher, si mon enthousiasme est moins prononcé lorsqu'il s'agit de rap c'est parce que j'écris déjà et que, mon slip ne m'allant comme un gant, ni n'étant ambidextre de mon état, de ma seule pauvre main droite je ne puis écrire qu'une chose à la fois, et il faut bien que l'heureux cueille.
De plus, les sensations de l'instrument me manquent et c'est pourquoi il faut absolument me remettre à la batterie, alors si Ménard dit que je pourrais trop être une rock star il ne sait quelle flamme en moi il ravive ! Pour le rap, vivons et mûrissons de manière Proustienne afin de pouvoir atteindre l'excellence tant souhaitée. Et puisque I. Tosk le dit...

Et vous, entre une carrière de rappeur-poète et de rock star vous choisiriez quoi ?