J'aurais peut-être préféré ne pas t'ouvrir les yeux, ô commandant impérial posté fièrement à la proue de ton navire bleu, ton regard fixé sur les moires d'eau scintillantes qui jaillissaient sous l'étrave est maintenant épris de l'horizon si mystérieux et si lointain, bien plus accordé à ton âme sûrement. Tu dis que ton navire à coulé mais il était ailé et s'est envolé pour ne plus paraître et démystifier le mythe que tu voulais créer.
Alors d'accord
envole-toi ou remonte à cheval
enfourche ton vélocipède sans redingote ni haut-de-forme
fais tournoyer de ta rouge ombrelle le printemps dans l'air de rien
pose tes yeux sans t'occuper de tes mains
pose ton art au fond de ton placard humain
au lieu de le faire se pâmer lors de rites païens
qu'il reprenne une androgyne forme
que de l'astre il redevienne l'égal
Mais surtout, reviens discrètement m'interpeler en secret au commandes d'un navire hollandais que personne ne saurait voir
Et puis depuis que tu vois à travers tes paupières c'est comme si mon embarcadère n'avait plus de vent pour elle, qu'elle était trop essoufflée, ou prise d'un scepticisme soudain qui alourdissait son ancre.
La poésie, tu as raison, ne la gâchons pas, mais ce bateau restera en vogue quelque temps encore,
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