Dostoïevskiesque

Malgré les flocons virevoltants qui perlent du ciel blanc crème, malgré ce torrent étourdi de pétales de lait, malgré cette nature défaite de l'immobile par cette blancheur joyeuse et soudaine, le froid crispe toujours le sang qui coule dans mes veines, m'engourdit et me resserre dans ses bras, me caresse de ses griffes d'acier glacé et noircit le regard des passants.

La vraie folie, c'est celle qu'on ne revendique pas, celle qui éclate à chaque instant dans les yeux, les sourires, les mots décalés, c'est surement celle qui torture et ébouillante nos âmes de powêtes, c'est surement celle que notre société veut éteindre, c'est surement dans l'art qu'on aura la réponse, regardez la société devenir imbuvable, voyez les hommes se contenter d'être des âmes misérables.

L'humain surement ne s'aime plus, pour devenir si blâfard, qu'a-t-on fait de si repréhensible? Pour qu'un Dieu quelconque nous prenne pour cible?
La création est devenue abus de techniques, la philosophie d'aujourd'hui s'intitule "critique", l'art se perd dans la recherche de la performance qui n'a plus rien d'unique.

Le mystère n'existe plus, on sait ce qu'il se passe à l'autre bout du monde, internet a enlevé de nos rêves la part de fantastique. Et l'aube n'augure en rien de découvrir un peu plus chaque jour quelque élément mythique.

Vivement le XIXe siècle.

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