La Révolution et le roi

C'était l'époque du tonnerre
Lorsque la foudre frappait la foule
Vivant de guigne et de misère
De poussière et de rêves farouches
De la Terre émanait, sauvage
L'âme d'une île offerte aux naufrages
La vie sentait la sueur rancie
Les veines étaient gorgées de boue
Les yeux mouillés de pluie
Attendaient une ère nouvelle
L'air d'une frêle sympathie
Déjà morte en des moeurs pathétiques
Voilà la belle affaire à vivre
Lorsque la peste soulage l'esprit du peuple
Ce sont tous les Rois qui s'enivrent
Les regrets qui ressassent l'avenir

La mort du rêve

arrachée au soleil levant
retirée des orées célestes
cette aube qui brille sur ta peau
est miroitante d'inceste
mon âme soeur, mon coeur chaud
et tes arômes de luxe de rougir mon sang
une chaleur qui parcourt tous mes os
puis sur ton visage alléchant
je goûte l'humeur des anges
tes yeux sont galactiques
mes sens se meuvent dans l'iréel et dans le suave
et la tiédeur de ce monde inondé
mais la félicité m'emporte
je ne pense plus je meurs
et les cloches de glace éclosent
une vie élégante s'échappe de mon corps
je sens mes os flêtrir sous le poids du cadavre
et mon coeur battre au rythme des humains
sous la lune noire qui me contemple
parmi toutes ses larmes cendrées
je remarque ma chute
c'est le diable qui m'a fait descendre
et ce ciel blanc sans fin
se moque de mon visage
j'erre et l'air y est si malsain
qu'il me supporte affreusement
je surgis dans ce monde comme par naufrage
depuis que les archanges
m'ont estimé étrange et chassé des nuages

Hall aux rimes

Clint Eastwood has cleaned this wood

L'amiante à la menthe, l'amie hanta l'amante, à Mantes y a menti

Astre identifié, à strident t'y fier (Igor)


La hiérarchie, l'ail est rare, chie! (Roué l'en roué)

La mauvaise conscience : sujet de philo, ou de poésie

la volonté coule
en sécrétions lacrymales
sur les joues du temps

les effluves roulent
et font du moral
un génie saignant

perdu dans la houle
de ces bacchanales
ennemies du printemps

errante, et de tout son saoul
parmi la moiteur glaciale
ô deliquescence

elle harangue la foule
jette l'opprobre et l'eau sale
la mauvaise conscience

15 dec 2008 (J-5) CCB Géographie 8h-13h

Ville et Milieu dans la France métropolitaine d'aujourd'hui.

ville : agglo(continuité du bati) de + de 2000 habitants

milieu : Point ou moment situé à égale distance de deux extrémités spatiales ou temporelles, syn. Centre

France métropolitaine : Royaume de L'Europe de l'Ouest. Pyramide sarkozique

Aujourd'hui : il n'y a pas si longtemps

Pb: Sarkozy n'est-il qu'un mondialiste ou s'intéresse-t-il à la zone péri-urbaine de Quimper, ville-patrimoine?

08h25 : Igor Tosk dessine au fluo rose sur du rose
Capucine lève la tête
Geoffrey a un tic
Par la fenêtre, cela s'éclaircit peu à peu et ça m'émeut

08h28 : Geoffrey a un tic
Capucine joue avec ses doigts

08h30 : Louise baîlle sans ouvrir la bouche et fait une tête ignoble
Florent Martinez est mal rasé, lui aussi

08h32 : Igor Tosk se recoiffe
Lucie a des boule quiès vert, c'est un beau vert mais ça ne va pas avec son teint

08h35 : J'ai envie de fumer un joint long comme les cheveux de Lucie, et dense comme ceux de Geoffrey

08h38 : Dehors est d'un gris bleu-pâle, le zénith est bleu tirant vers le turquoise

08h39 : Igor Tosk a l'air d'écrire sérieusement, je suis vraiment dans la merde, c'est un concours blanc, pour rentrer à l'ENS. =)

08h49 : peu à peu les nuages apparaissent dans le ciel, de plus en plus blancs, comme des bulles légères à la surface de l'eau

08h58 : J'entends une respiration rauque, laborieuse et presque douloureuse, qui flirte avec le ronflement, Marc est affalé sur sa table et d'une main groggy, il trace de sa plume faiblarde des motifs qui ressemblent à des mots, la géo ou la souffrance du poète maudit

09h00 : Le beau ciel nuageux prend le pas sur le laid du monde sublunaire

09h02 : Je n'ai toujours rien à dire sur le sujet, et pourtant il y a des milliers de personnes qui pourraient en parler longuement. Il doit y avoir des choses à dire, voyons...

09h05 : Des nez se font entendre

09h06 : Benjamin semble amorphe, assez rare pour être signalé
Marc émet des gémissements dignes d'un sommeil profond

09h08 : La pomme sur la table de Peroline n'arrête pas de me narguer, je tuerais une de ses soeurs

09h20 : J'ai une problématique nulle

09h32 : Je la garde

09h43 : Le ciel a beau être beau, le reste reste laid

10h00 : Geoffrey sort

10h05 : Puis Marc

10h10 : Puis Igor
Expression soupçonneuse de la commère à l'éternel sourire glacé, "y a-t-il une entourloupe?" s'interrogent les traits de son visage

10h25 : J'en ai marre

10h30 : Je sors, il y a encore et toujours ces abrutis de spé art qui rôdent inlassablement comme des spectres dans les couloirs avec leur encombrantes pochettes inutiles, on dirait des squatteurs

10h47 : 7 lignes au propre

11h37 : Intro terminée

il reste 1h20, à partir de là je crois que j'ai "bossé"

la clope de 23h13

L'important, c'est de se faire connaître

What's the fuck?

Qui es-tu toi?
Est-ce que tu me connais pour me regarder avec cet air
? Hein?
J'ai l'air de quoi? D'un zombie?

Tu regardes les photos, tu lis mes articles, tu parcours mon blog et tu aimes ou tu détestes ou tu y es indifférent mais à travers ces paroles et ces pensées écrites tu me juges, tu m'imagines, tu fabriques une autre image de moi, une que je ne connais pas. Alors va te faire foutre, et prends-y du plaisir.

Est-ce que tu crois que je n'ai jamais pensé à tout ça?




...(suspense)...




T'inquiètes Lazare tu ne perds pas ton temps ici parce que je l'ai prévu aussi, ce mois-ci, une vie des hauts qui tue, et des surréalités multicolores diffusées par ces pixels, ces images et ces lettres qui pénètrent tes yeux, sont convertis en messages nerveux et injectés à ton cerveau, qui va les interpréter, ou pas, bien ou mal -Mesguisch a parfois tort-, interprétations sur lesquels tu va fonder un jugement qui n'engage que toi, mais que je pourrais peut-être approuver, sait-on jamais.

Et puis moi je ne sais rien de toi et je te racontes tout ça, loue plutôt la démarche au lieu de tenter d'y sortir quelque connaissance boiteuse de celui qui écrit, si tu exècres tu peux le dire, non pas faire semblant d'aimer, si tu aimes en général tu le dis.

Par exemple j'aimerais savoir qui a voté pour le poème Hiver, parce que je vais t'avouer...



...(suspense)...



...Que ce poème je ne le trouve pas vraiment fantastique ni transcendant.
Je n'aime pas cet hiver, l'hiver clétien, l'hiver périphérique de Paris, surtout en prépa. Il n'est qu'une torture ignoble digne d'un rituel scythe(Une pensée émue pour nos amis les gays).


De plus, toutes ces références que je fais ne te parleront sûrement pas, toi le lecteur, puisque ton profil général n'inclut pas vraiment tous ceux qui pourraient y voir quelque effet cocasse comique.


Pour finir, je n'ai aucune idée.
PS: sur la photo Charlie, réalisateur de Zombies, un film de zombies projet qui n'a jamais vu le jour.

Dieu de guerre

A 4 mois et 1/2, un foetus humain a la queue d'un reptile. C'est un vestige de notre évolution, de ça, on ne peut s'échapper. On peut combattre beaucoup d'ennemis et survivre mais quand on lutte contre sa nature, on finit toujours par perdre...

la clope d'1h00 du mat

Les rêves nous inventent une vie, c'est de bonne guerre le sommeil nous vole une partie de la nôtre

Le Coeur du Monde


-Pour vous, le coeur du monde c'est quoi?

-Aujourd'hui on a l'impression que le coeur du monde c'est ailleurs, très loin, avant c'était l'Amérique puis la Chine, l'Afrique on ne sait pas. On croit que ça n'est plus dans la vie réelle, que ça se passe sur internet...Mais c'est normal c'est pour ça que les gens sont fascinés par les people, moi je ne vis pas dans le néant j'ai croisé Guy Marchand l'autre jour dans la rue, alors forcément je me sens un petit peu au coeur des choses. Les gens ont cette impression lorsqu'ils rencontrent un "people", on a l'impression d'approcher de toucher cette sphère interdite. C'est comme dans les boîtes des milliardaires italiens, où il y a des VIP dans le carré VIP! C'est peut-être un truc à la Lynch; et là, dans ce VIP du VIP, au sommet de l'exclusion, quelque part en dehors du monde, vous ouvrez la dernière porte et puis vous tombez sur un lapin qui dort ou qui passe des coups de fil en espérant qu'on le sorte de là...
Enfin c'est toujours ailleurs quoi!

Edouard Baer

-Et pour vous?

-Moi? J'ai eu beau croiser Christian Jean-Pierre à Montparnasse ou Benoit Magimel à l'aéroport, je n'ai pas vraiment eu le sentiment de me trouver au centre de l'activité du monde, finalement le coeur du monde c'est plein de choses, d'après ce qu'on nous vend ici ça doit être le cerveau de Kant, où les bibliothèques, et le château de Versailles en contiendrait quelques cendres. Le coeur de mon monde est dans chaque détail qui attire l'attention, chaque fois qu'un arc-en-ciel se lève, chaque fois qu'un arbre rougit, chaque fois que quelqu'un sourit, chaque soleil au-dessus de Paris, dans chaque virage où la Seine s'étourdit, chaque goutte de pluie qui fait briller les trottoirs, chaque fois que l'art trouve des raisons d'exister, alors le coeur du monde laisse s'échapper une goutte de sang, c'est par l'art que l'on dessine et que l'on dessinera au monde un coeur digne de ce nom.

Sunday Swanky


Comme il -l'artiste- a perdu sa place en photo principale, il méritait cet article. L'amoureux d'un monde pur, d'une société qui n'existera jamais, l'anti-conformiste, l'artiste d'un jour, une âme rêveuse et naïve, belle et perdue, pas à sa place, cet-homme-là ne demande qu'à vivre et qu'à aimer. La vie à laquelle il croit, la vie viable, ailleurs, la beauté du monde dans le creux de sa main, monté sur son cheval, qu'il était bon d'être en cavale...
"Thanks to horses, for thousand years of devotion, despite our lack of understanding"

Noces

A l'occasion de la pause déjeuner, au milieu de la foule de préparationnaires à visages humains, Greg Niquet, improbable mais officiellement révérend pour 25$ grâce à internet, a célébré le 3 décembre 2008 (on se rappellera d'un certain jour d'hiver où le soleil puissant, au zénith d'un ciel fade et brumeux, enivrait l'atmosphère d'une pâleur angélique), le mariage latent de Charles Ducrest et Alandé Plexia(en blouson de rocker), et ce dans une expression de joie animale et extatique.

L'Église révolutionnaire qui trouve ses fondements dans la doctrine de la Renaissance Haschichine est donc fière de vous annoncer la célébration du premier mariage de son histoire, où le sacrement prend tout son sens divin.

PS:"Tout est amour" - Jésus

DS, Déesses, (mettez l'allographe en surbrillance)

TO
OT
TO
ATRÈ
TO
RONE
TO
K DZSPRÈ
VQ
O PI D DS
CL
KV BZ SUC
RV
IR O PI D SS
TO
C DS, KV TL FAC?
RV
SPRA CRLA DS IZ
MU
CLSFR, ÈTRNL DS
SL?
DTST D DS, L J OT DSIE.

Délice

Je me lève lentement
Comme né d'un bâillement

Je marche et sans raison
Enfiévré, mon coeur fond

Mon âme s'est envolée
En spectre d'or ailé
Sous l'oeil d'une lune claire
Se pâme frugale et fière
Une brume étourdie
Élégance de la nuit
Dans ce rêve silencieux
Je goûte l'ivresse des cieux
J'ai l'âme pleine de folie
Et le coeur plein d'envie
Pour apprécier sûrement
Le gré de mes tourments
De toucher à ton âme
Boire le miel de ton charme
Et dans l'extase, les larmes
Seront mon plus beau drame

Powêsie

La plupart des hommes ont une idée si vague de la poésie que ce vague même de leur idée est pour eux la définition de la poésie.

Dostoïevskiesque

Malgré les flocons virevoltants qui perlent du ciel blanc crème, malgré ce torrent étourdi de pétales de lait, malgré cette nature défaite de l'immobile par cette blancheur joyeuse et soudaine, le froid crispe toujours le sang qui coule dans mes veines, m'engourdit et me resserre dans ses bras, me caresse de ses griffes d'acier glacé et noircit le regard des passants.

La vraie folie, c'est celle qu'on ne revendique pas, celle qui éclate à chaque instant dans les yeux, les sourires, les mots décalés, c'est surement celle qui torture et ébouillante nos âmes de powêtes, c'est surement celle que notre société veut éteindre, c'est surement dans l'art qu'on aura la réponse, regardez la société devenir imbuvable, voyez les hommes se contenter d'être des âmes misérables.

L'humain surement ne s'aime plus, pour devenir si blâfard, qu'a-t-on fait de si repréhensible? Pour qu'un Dieu quelconque nous prenne pour cible?
La création est devenue abus de techniques, la philosophie d'aujourd'hui s'intitule "critique", l'art se perd dans la recherche de la performance qui n'a plus rien d'unique.

Le mystère n'existe plus, on sait ce qu'il se passe à l'autre bout du monde, internet a enlevé de nos rêves la part de fantastique. Et l'aube n'augure en rien de découvrir un peu plus chaque jour quelque élément mythique.

Vivement le XIXe siècle.

Holorimes lorsque l'on déboucha en Champagne avec Igor, Marc et Füzesséry

J'ai perdu mon dentier
J'ai peur du monde entier

On était des nuages nous
Honnêtes dés nus, à genoux

Julie vers 7 ans m'appela
J'eus l'hiver, cette âme à plat

Certes, un curé en a vendu plein
Certains culs, raies en avant, dupent l'Ain

Une va chez Léonore, l'autre est prise par Loeb au vin
Une vache ailée honore l'autre, éprise par le bovin

Portraits...

...ou le narcissisme

Cela aura-t-il une fin?

Si vous n'avez que faire de vos vingt ans, donnez-les moi!

***

J'ai envie d'un soleil rouge
D'une mer plate et bleue d'azur
D'une plage dorée sur laquelle tu t'allonges
Et tu m'attends dans tes songes passionnés
Je te vois amoureuse et je respire de joie
Une bouteille de rhum vide a glissé de mes doigts
Désormais, je m'enivre de toi
Sous un ciel écarlate
Nous mélangeons nos âmes
Et le monde n'existe plus.
Ton sourire éclipse le soleil
Et je contemple la vertu de notre insouciance
Le nectar vermeil de nos extravagances
Détachées, envoûtées, fascinantes
Comme une langue fluorescente
Dans la foule il y a Lucie
Une étoile au milieu des passantes
Bonne nuit...

Les 4 chansons

Par tous les bosquets, les champs et les forêts
Tous les ruisseaux, les collines et les plaines
S'échappait en chuchotant
Une douce et mystique mélodie de printemps

Par les longues plages, les rochers, les récifs
Les déserts arides, les vastes savanes
S'évaporait, tachetée
L'onctueuse mélopée d'une comptine d'été

Par les vents, les bourrasques ou les embruns feutrés
Leurs robes orangées, le soleil rougeâtre
S'élevait comme les hommes
La brune floraison d'une chanson d'automne

Par les monts angéliques, neiges furieuses, banquises
Constellées par des reflets étoilés
S'envolait, sobre et amère
La mélancolique symphonie de l'hiver
Il faut vivre chaque jour comme si c'était le premier

Cadavre exquis with Charles Du Christ

Mon sexe
s'est sacrifié
avec ambiguïté
sous un soleil de plomb

L'étalon noir
suffoqua
sans prétexte
il y a presque 2000 ans

Une prune
s'enivre
dans un capharnaüm inconcevable
avec l'impatience de l'homme qui veut chier

Un ange
hurluberluesque
cria
sans discontinuité
le long de la muraille de Chine

Un clochard
farfelu
se masturbe
avec amour
dans un vieux placard

L'artiste
maléfique
caresse
avec roublardise
une pluie d'étoiles

Le joint (by Cécilou Lou)


Verte, sèche ou grasse, la beuh est dans le joint
Allumé ou éteint il donne toujours envie
Inutile de demander
Il est toujours allumé, prêt à être fumé
Sans toncar ou marocco, tautologie à part
Il se fume avec entrain
Tel est mon dessein, le joint
Détendu ou enjoué, ses effets sont variés
Rarement inespérés mais bien désirés.

Rêve d'automne


J'ai bu du whisky avec Arthur Gordon Pym
En Célimène, j'ai joui de tout ce qui me brime
Les tressauts de ses reins étaient devenus mon hymne
Aux des yeux des mortels, Dieu, de moi, n'était qu'un mime

J'errais seul, tout-puissant, la lune m'était intime
Le soleil, sur ma joue, traçait un fil infime
Me fit ouvrir bientôt des yeux fades et infirmes
C'est un matin d'automne, le vent dénude les cimes.

Hiver

Le gris pesant des lourds nuages
fond jusqu'au bas des rues claires
s'étend peu à peu dans l'air
enfume nos pensées sauvages.


Et nous marchons
avec peine l'hiver
étouffés par ses fruits amers
chacun sa sphère
chacun son désert
chacun son coin de la Terre.


Le fouet cinglant du vent
grandiloquent insolent
sonne l'heure du calvaire
pour toutes nos gens bien-pensantes,
et lacère nos fines paupières
pour voir nos yeux baignés de sang.


Par les allées du parc de Diane
les arbres, de leurs griffes acérées
font crisser nos souvenirs d'été
dessinent le tableau profane
de l'hiver sans gaieté,
et fredonnent une frêle beauté.


Sous cette atmosphère épaisse
les feuilles souffrantes se meurent
décorent les chemins les sentiers
comme des fleurs sur une tombe
celles dont les saveurs orangées
crépitent follement sous les orages
d'une marâtre écervelée
par le chaos de la pénombre.


Les craquements de l'amertume
qui remplit les larmes l'hiver
éclosent sur l'écorce brune
des arbres morts comme des pierres,
et sous nos pieds endoloris
ces froides braises de saison
me réchauffent mollement les yeux
mais n'attisent que mes frissons

Réminiscence de flamboyance
d'une faune
orangée jaune
ce fragile habit
tisse autour de mon coeur
une singulière mélancolie
qui serpente avec grande ardeur.


Du blanc des yeux de cette vipère
s'échappe une larme argentée
malicieuse aussitôt gelée
par le zéphyr austère
soufflé de la bouche de l'hiver
d'où je compose mes misères.

Jack mess


"Faut que tu re-poses avec AtomX, et que tu trouves une meuf sur Paris" Dixit le Nain.

-Non!... Enregistrer de nouveau avec AtomX d'accord, je veux bien, j'en suis même impatient. J'ai, à vrai dire, quelques gouttes de rage corrosives qui perlent au bout de mes crocs et qui ne demandent qu'à ronger le squelette de cette société à chair grasse.
Cependant, "que tu trouves une meuf sur Paris", non. Je trouve plein de filles sur Paris, belles, moches, intéressantes ou non, des filles qui restent des filles en somme.
Beaucoup de gens de tous les sexes et de toutes les sexualités. Des rencontres, futiles ou drôles, des foules, une ville, Paris, son chaud RER, le cruel destin de ses trottoirs, Versailles, Le parc de Diane et des bulles de société mélangées de façon peu harmonieuse.
Paris, c'est beau et c'est étroit, c'est vivifiant puis épuisant, impressionnant puis pollué. Voilà ce que je mets dans une phrase contenant "Paris". C'est un monde, une capitale parfois extravagante, un dépaysement assuré pour moi. Un monde à part, éloigné du bruit des vagues qui se brisent généreusement sur les plages et les rochers bigoudens, éloigné des calmes nuits où nos songes sont bercés par ce chant folklorique, rythmé par le doux fracas des grains de sables qui pétillent sous les assauts de la mer. Tout aussi loin des gargarismes du ruisseau qui sillonne mon (ex) paysage quotidien et de la puissante violence du regard des perfides vaches qui parcourent les champs alentours.

Paris, le ville où j'étudie, me dit-on, les Lettres, où l'on me prépare à vivre, à faire acte de présence et jouer un rôle dans la pyramide sarkozique.
Mais... Ce que je fais le mieux, du moins ce que je ne peux m'empêcher de faire, ce qui rythme ma vie jusqu'à présent n'est que du domaine de l'inutile puisqu'il s'agit du rêve.
Rêver.
Et dans ce monde impitoyable, dans notre culture moderne, dans notre société intéressée, rêver c'est un acte d'absence. On ne vit pas physiquement et socialement de rêves. Donc je suis condamné à ne pas vivre. Je m'engage à vous prouver le contraire, même si ça prend une vie, même si ça tue une vie. A bon entendeur, à bientôt.

Faux-semblant

La vie n'est qu'une éclipse de mort.

L'acide du scarabée



I kissed a girl and I liked it
I dream 'bout it but I can't sleep
I'm tryin' to live for today
One day she will come back and stay
Like this fucking cat on my desk
I cannot let the matter rest
Without my hallucinations
Lucy in the Sky with Diamonds!

Le thème de l'étranger


Le français qui revient de Belgique sans accent belge a perdu son temps.

Songe haschichin (poème baudelairien)


Rage délicieuse, caveau bourgeois
Halo renégat de la mort
Où les fleurs maladives nous toisent
Des parfums pernicieux du sort

Funeste jouissance du remords
Bruit sourd du crissement des ardoises
Qui rongent nos stupides corps
Opacifient nos âmes sournoises

L'âpre perfidie du festin
Réunissant haine et chagrin
Des noirâtres muses déchues
Enfante la plèbe de nos rues

Le charisme suave de l'enfer
De ses lourdes chaleurs indécentes
Sulfureuses lèvres incandescentes
Embras(s)ant nos coeurs de chimères

Séduit aisément les rivières
Qui rougissent notre chair fumante
Pourrissant sous les heures rampantes
Diaboliques mères de nos misères

L'amour sacré des viles vertus
Avale l'éponyme plaisir cru
De la vie, immonde catin
Lassée de fuir l'infâme destin

Le râle abject de la nuit
Recouvrant la sombre forêt
Dans un flasque et noir incendie
Appelait les hommes aux méfaits

Voluptueux fruits empoisonnés
De la vie les charmes rancis
S'évaporent dans une brume dorée
Dorée par les yeux de Lucie

Dadou's Sadness

Refrain:
Dadou saigne car il est incompris
Dadous' sadness is à l'infini
Son coeur est blessé pour la vie
Dadous' sadness is à l'infini


Dadou squatte le parc pendant des heures
Il connaît le nom de toutes les fleurs
Dadou vit dans un monde haut en couleurs
Parfois parano mais il n'a jamais peur

Refrain
Dadou ne marche pas dans la rue il nage
Il ne respire qu'au dessus des nuages
Il voudrait mourir tout nu sur une plage
Le seul philosophe qui n'veut pas être sage
Refrain
Une fois de plus Dadou perd son chemin
Siffle le tapis volant d'Aladin
Mais personne n'est là pour lui tendre la main
Dadou le sent, le bonheur est loin

Refrain
Il n'y a désormais qu'une seule chose qui compte
L'amour il voudrait qu'on lui raconte
Il déploie ses ailes et il remonte
Comme un scarabée dans un ciel de diamants

Refrain
Dadou sait, il a tout compris
Les larmes rouges sont ses amies
Depuis qu'elles brillent des baisers de Lucy
Depuis qu'elles pleuvent de son paradis


Depuis que les parfums de son âme
Sont mêlés aux cris de Marie-Jeanne

Points de suspension

Je serais sûrement premier de ma classe s'il fallait rêver les devoirs.

Début de soirée


De quel droit peut-on juger moralement une action?

De la philosophie qui chez certains développe une euphorie de réflexions tentaculaires, ce sujet, en moi, l'inhibe. Déroulement du devoir:

14h00: rencontre exécrable avec la cause de la migraine qui s'apprête à attaquer chacun des individus présents dans la salle.
=> Sujet à chier, casse-burne, peu intéressant, un très bon sujet de philo!

14h12: une première citation me vient : "dans la religion où le messie est tranché et ensuite frit, on communie avec des chips". Pierre Légaré (un québécois)

15h56: je n'ai toujours pas de plan, mais une savoureuse fresque manuscrite de rose et gris.

("Au fait ta grand-mère elle est chinoise nan? Nan mais c'est juste une question c'est parce que l'autre m'avait dit qu'elle était vietnamienne!" dixit la fenêtre)

16h22: Sevrage-Lassitude-Ennui-Futile-Néant

16h58: mon 1er axe a désormais un titre mais pas encore de véritable contenu; le 2nd axe avait déjà son contenu, mais pas encore de titre...

17h32: où je me rends compte que je ne fais pas vraiment de la philo, ni de la littérature, comment cela s'appelle? On se rapproche de la sociologie je crois... :/

18h59: pas le temps de relire, juste de constater que ma 3e partie contient en elle la conclusion, des citations sans références, et n'a rien de commun avec la méthodologie. Que du bonheur!

19h00: "Lâcher les fauves" Joey Starr feat. Dadoo

Dadou


Dadou they wanna have weed
Dadou they wanna have sex
To be high in extase we need
But that's always with coolness

Love is drug and life is sweet
There is no place for darkness
So much joy we got to keep
So much peace, and no more stress

Baudelaire


"Monsieur, ce matin votre fils, sommé par le sous-Directeur de remettre un billet qu'un de ses camarades venait de lui glisser, refusa de le donner, le mit en morceau et l'avala. Mandé chez moi, il me déclare qu'il aime mieux toute punition que de livrer le secret de son camarade et pressé de s'expliquer dans l'intérêt même de cet ami, [...] il me répond par des ricanements dont je ne dois pas souffrir l'impertinence. Je vous renvoie donc ce jeune homme qui était doué de moyens assez remarquables, mais qui a tout gâché par un mauvais esprit, dont le bon ordre du Collège a eu plus d'une fois à souffrir."

Proviseur J. Pierot (à propos de Baudelaire)

Simplicité




"I take the best words that come to my mind
The nicest melody that I can find
I write the greatest song that I can write"

Patrice - Clouds

Et oui finalement c'est très simple, et avec une voix joliment reggae.

Emotion


Comme le souffle magique
du destin bienheureux,
profond regard de feu
balayant tout tragique

Maroc, marocco, Maroc hume!

D'un point de vue économique, le cannabis est la seconde ressource nationale du Maroc après les transferts des émigrés

Le Club des Haschichins

Fondé en 1844 par Jacques-Joseph Moreau et Théophile Gautier, actif jusqu'en 1849.

Objet : expérimentation de drogues(dont la consommation est de plus en plus répandue en Europe au début du XIXe), notamment opium et haschich.

On y verra passer plusieurs artistes et hommes du milieu scientifique, comme par exemple Baudelaire, Nerval ou Delacroix.

Dawamesk
La drogue consommée par les membres du club est le plus souvent du dawamesk, une sorte de confiture verdâtre faite à partir de résine de marijuana mélangée à du miel et à des pistaches. L'ingestion du haschich était à l'époque très courante. Il faut préciser que les effets sont beaucoup plus intenses lorsque le haschich est consommé par ingestion que lorsqu'il est fumé.
Les séances de consommations de dawamesk étaient surnommées par les membres du club les fantasias. Le docteur Jacques-Joseph Moreau et les autres membres organisaient régulièrement des expériences nouvelles afin d'étudier les effet du haschich sur le corps et l'esprit.

Renaissance Haschichine

Concept très flou -en réalité totalement imaginaire, n'ayant aucun lieu d'être- dont je me rends compte que je ne vous soumet l'énonciation qu'en raison de la beauté de la formule, si tant est qu'il y ait quelconque beauté là dedans. Si quand même... Non?

Ce titre "Renaissance Haschichine" me semble toutefois mériter, du fait d'un esthétisme magnifiquement assumé, je persiste, qu'on lui donne un peu de chair.
Même si elle ne sera que virtuelle. A méditer.

Absurdité?

J'ai voulu me détacher de la dictature qu'exerce le temps sur notre vie dans la société d'aujourd'hui. Alors, dans un élan de symbolique extrême et de rébellion exacerbée, j'ai décidé de ne plus porter de montre...

Vide

Que les bug d'msn m'exaspèrent au plus haut point, que mes paupières sont lourdes de l'agression des pixels cumulée pendant environ trois heures. Que dans mon esprit, une formulation du paradoxe -portant sur la volonté- présent dans la tragédie grecque n'est pas vraiment claire et ne s'y dessine d'ailleurs toujours pas. Que les maux de l'intellect sont peut-être moins pénibles au premier abord mais m'apparaissent plus douloureux que leurs homologues dits de têtes. Que dans ce genre d'insignifiances, voici la matérialisation du vide superficiel qui embaume ma plate vie.

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ce blog n'est qu'un essai, le résultat futile d'une impulsion seulement motivée par la perte de temps