Eloge de la paresse - prologue


Paris vous apprend l'art de se glisser subrepticement derrière la plus belle fille qui paiera votre transport avec les communs.
je vous ai vu faire dit la jupe rouge dans un accent allemand suffisamment faible pour qu'il en devienne charmant, je suis innocent suffit à provoquer l'éclat de rire des trois valseuses d'outre-rhin. péronnelles.

au commencement était le bar le syphax, ligne 12 métro notre dame de lorette sortie rue chateaudun, une longue rue parcourue par des chauffards à gyrophares bleus allant tout azimut. le syphax donc, modeste et Nième bar où la porte des toilettes reprend l'inusable paire de panneaux battants qui faisait tout le rustre chaleureux du saloon de lucky luke.

mais voilà, au syphax on se pousse on se cogne on reste debout et on siffle à tue-tête un air inconnu qui nous est resté dans la tête depuis que l'on se l'est accaparé sans s'en rendre compte en passant devant un club obscur de pigalle la blanche.

on sifflote on sirote on rigole un peu on fume on parle anglais avec casey l'américain séropositif et l'on se dilate lentement l'air de rien dans une joie hermétique et sereine.

- and do you like parisian way of life ?
- mmm... je vais aux chiottes
- what ?
bruit de pas s'éloignant..

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