frustrations et fleuves lents

Un jour d'orage saignant
nous accueilliions les oiseaux
et les amantes
et le tonnerre oh cri radieux
par les volutes s'égarait je murmurais à
la fenêtre ces paroles rondes
mais enfin l'enfer frisait-il la folie ?
*
Sur mes cheveux tu te balances dans le
lustre
oui madame ses chevilles et le plafond
l'après-midi tout à coup commença puis finit
dorénavant nous ne nous suspendrons plus aux lustres
mais aux ombrelles
*
Paradoxalement si la chair du paon est imputrescible
l'humaine mollasse déshabille son sein qui
s'effiloche en volutes irisés par la brume cristalline
alors que son regard charnel s'incarne et
s'avance à travers votre chair contractée
*
L'abysse chaleureux de sa chair s'ouvrait pour
nous autres, sacrifiés pour le spectacle
mais la rougeur des plaies restait suspecte
ah mais ! pourtant ! ne pas s'en faire
lui enfourner sinon rien
désormais
veilleur, valeureux combattant
j'arrive
, nu, pendant que
l'ombrelle est en feu
*
l'or fondu qui s'étale
m'excite
et m'invite au delà de la
pénombre tacite qui sue à
grosses gouttes vénales
dans l'air, éparses et parsemées
le long de ta colonne et des
creux érogènes cachées dans
ton corps hallucinogène
ma belle
ma seule
liqueur
exotique ma barque
féerique
la nuit
sous la lune

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