incendie rue meurein

au clair jour de printemps
lille ouvre ses bras amples
et brûle les goudrons
les tabacs et les temples
à l'aube vers 16h00
la rue respire enfin
de souffre et de chaleur
de soleil vert et fin
la brise est attendue
cette soirée arrache
au monde les enfers
une brise se passe
et envole les feux
les cendres et les glaces
qui parcourent les cieux
et les badauds se ruent

aux fenêtres très proches
à l'improbable vue
d'un lapin qui s'égorge
et crie sur tous les toits
que ce soleil immense
résorbe mes souvenances
de ces mêmes trottoirs
et ces mêmes errances
à espérer le soir
délacer des avances
à l'ombre des platanes
surgissant dans les coins
où les rues sont perdues
les briques restent rouges
au bout de l'avenue
rouge non ignifuge
où s'écourtent les pas
les mots et puis les rires

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