Tribulations diurnes

Je déteste étudier un seul chapitre d'une oeuvre que je n'ai même pas lue. Même si c'est Mme Bovary. Il est presque vide le CDI, et silencieux, on m'a demandé tout à l'heure dans un grand cliquettement de grelots, et avec une langue qui ne se parle qu'en gueulant et dans laquelle la prononciation fait penser aux beuglements d'un âne, d'aller à la rencontre de la maîtresse de maison, "hé hé, et tout d'suite, héhé".
O. Kay.

- Bonjour M... comment allez-vous?
- (je suis sûre que tu t'en fous, j'espère juste qu'on va pas s'éterniser ici j'ai l'impression que je viens me confesser, ma soeur !) Très bien, c'est le printemps !
- patati... Si ça s'arrêtait aujourd'hui, la khâgne, vous n'iriez pas... patata... Il faut vous battre... Gaël ! blablabla... Surtout quand on a un projet comme celui-là ! blabla... Je peux compter sur vous ?
- vous pouvez. (à la question du projet, j'avais répondu "pas d'idée précise", il est clair qu'un projet comme celui-là il faut le défendre bec et ongles, faute de quoi... !)


Je reviens de la pause de la sacro-sainte heure du goûter, il fait beau, et le soleil dans le dos faisait un bien fou, Dimitri Aime le robot haineux, comme quoi ! l'agitation a repris le lieu d'étude, Mme Bovary me reste en traverse de la cervelle, le printemps ne fait décidément pas l'affaire du préparationnaire, mais dans le jardin de Grégoire les fleurs poussent et la vie lui semble plus douce.
Definitly, le CDI est un non-lieu, je chois lamentablement dans un non-vivre, je me casse, direction le foyer, lieu de toutes les extravagances, ou encore ma piaule, definitly.

Mon talent à l'état lent

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