Sognatore

de l'eau délicieuse en l'air avalait la lumière
les rayons pâles se reflétaient
dans les gouttes de pluie qui ne tombaient plus
alors j'erre sur le pont suspendu à l'envers
englouti dans mille sensations interdites
et une flopée de mains s'attache aux fils de mes pensées
déjà évaporées en nuages d'eau bénite
et dans une brume transparente à l'épaisseur opaque
surgissent dévorantes couleurs écarlates
qu'on lançait du haut des falaises de l'Eden
dans des dithyrambes adressés à l'horizon rouge vermeil
cette ombre fuyant notre ciel orphelin
comme un fier cavalier dansant éreinté
qui attrape avec peine le bout de son destin
dans un souffle éraillé de condamné
les palabres des sirènes s'harmonisent à la nuit
qui fait briller ses astres dans les yeux du gardien de phare
il n'y aura plus aucun soupir
ses paupières se déposent sur desténèbres ensevelis
quand le phare en sursaut reprend vie
éclaboussant l'instant qui m'arrache à l'obscurité
il sognatore apre gli occhi


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